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Jean Plantin

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Jean Plantin
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Condamné pour

Jean Plantin, né en 1966, est un éditeur français.

Il est principalement connu en tant qu'éditeur d'écrits antisémites et révisionnistes.

En 1987, il assure la traduction en français d'un pamphlet du révisionniste italien Carlo Mattogno[1].

En 1990, il soutient, sous la direction de Régis Ladous, à l'université Lyon III, une maîtrise intitulée « Paul Rassinier (1906-1967), socialiste, pacifiste et révisionniste », qui obtient la mention très bien.

En 1991, il obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) dirigé par Yves Lequin et ayant pour sujet « Les épidémies de typhus exanthématique dans les camps de concentration nazis (1933-1945) » soutenu à l'Université de Lyon II. À la suite de l'incendie de la bibliothèque universitaire de Lyon, il n'existe à ce jour aucune version écrite de ce mémoire de DEA.

Au RMI après ses études[2], il fonde en avec sa mère la société CHC (pour Cercle d'histoire contemporaine) et édite les premiers numéros d'une revue intitulée Akribeia (« exactitude » en grec[2]).

En tant qu'éditeur d'Akribeia, il attire l'attention des médias sur ses diplômes de maîtrise et de DEA. L'affaire déclenche des poursuites et des polémiques. En 1999, il est jugé et condamné à Lyon pour contestation de crimes contre l'humanité.

En et , sous la pression d'associations étudiantes juives et antiracistes qui en dénoncent le contenu négationniste, ses diplômes lui sont retirés, une dizaine d'années après leur soutenance.

Le , le tribunal administratif de Lyon annule[3] la décision de retrait de ses diplômes, annulations confirmées le par la Cour administrative d'appel de Lyon[4],[5],[6].

Le , la cour d'appel de Lyon confirme la révocation du sursis de Plantin et le condamne à 6 mois de prison. Éric Delcroix, son avocat, parvient toutefois à faire suspendre la décision de la cour d'appel qui est annulée par ĺa Cour de cassation[7].

Ayant arrêté de faire paraître sa revue en 2000[8], il réutilise le nom « Akribeia » pour sa maison d'édition, qui propose entre autres dans son catalogue une revue négationniste intitulée Tabou ; au début des années 2000, il n'apparaît plus juridiquement dans les statuts de la maison d'édition, ayant revendu ses parts à sa mère et à Robert Faurisson[9].

Condamnations pénales

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Années 1990

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  •  : 1re instance – TGI Lyon – Condamné à 6 mois de prison avec sursis et à 10 000 francs d’amende, ainsi qu'à 10 000 francs de dommages-intérêts envers chacune des parties civiles (SOS Racisme, Licra et Loge Enfants d'Izieu), pour avoir publié des commentaires d'ouvrages négationnistes interdits par arrêté ministériel[2],[10].
  •  : 1re instance – TGI Lyon – Condamné pour un autre numéro de sa revue à 6 mois de prison avec sursis et à 60 000 francs d’amende.

Années 2000

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  •  : La cour d’appel examine les deux appels et condamne Plantin à 6 mois de prison avec sursis, 150 000 francs d’amende. 3 ans de mise à l’épreuve avec interdiction d’exercer la profession d’éditeur.
  •  : La Cour de cassation confirme la précédente condamnation.
  •  : Après plainte de différentes associations auprès du juge d'application des peines, la justice constate que Plantin viole l'arrêt de la cour d'appel de en poursuivant ses activités d'édition négationniste. Plantin est condamné par la cour d'appel de Lyon à 6 mois de prison ferme[11].
  •  : La Cour de cassation annule la peine de prison avec le motif que le sursis avec mise à l'épreuve n'est applicable qu'au délit de droit commun, alors que la contestation de crime contre l'humanité relève de la loi sur la presse de 1881[7].

Publications

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  • Le Déshonneur de trois magistrats lyonnais : Dominique Fournier, Jean-Luc Gouverneur, Marie-Odile Theoleyre, Saint-Genis-Laval, Akribeia, , 61 p. (ISBN 978-2-913-61204-4)
  • Bibliographie révisionniste : sur la « solution finale de la question juive » et sur le révisionnisme (jusqu'à 2002), Gênes, Graphos storia (no 29), , 98 p. (BNF 39937065)

Notes et références

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  1. « Le négationnisme sur Internet : Genèse, stratégies, antidotes », chap 8., note 170 (version en ligne), Revue d'histoire de la Shoah, no 170, sept-déc. 2000, par Gilles Karmasyn, en collaboration avec Gérard Panczer et Michel Fingerhut.
  2. a b et c Le «bébé-éprouvette» du revisionnisme à Lyon-III. Jean Plantin, diplômé de l'université grâce à deux thèses douteuses, était jugé pour une revue niant la Shoah. , Libération, 23 avril 1999
  3. Selon le principe posé par l'arrêt Ternon: « sous réserve de dispositions législatives ou réglementaires contraires, et hors le cas où il est satisfait à une demande du bénéficiaire, l’administration ne peut retirer une décision individuelle explicite créatrice de droits, si elle est illégale, que dans le délai de quatre mois suivant la prise de cette décision »
  4. CAA Lyon, 13 janvier 2004, n° 03LY01383 et 03LY01384
  5. « L'universitaire révisionniste Jean Plantin gagne en justice. », Agence France-Presse, 21 juin 2003; « La validité des diplômes du révisionniste Jean Plantin confirmée en appel. », Agence France Presse, 13 janvier 2004; Michel Delprost, « Négationnisme : Jean Plantin récupère ses titres universitaires », Le Progrès, 14 janvier 2004
  6. Commentaire de l'arrêt de la CAA
  7. a et b La Cour de cassation annule la condamnation de J. Plantin, nouvelobs.com, 24 juillet 2004
  8. BNF 36139857.
  9. Avec «Tabou», le négationnisme sans tabou, 20 Minutes, 7 octobre 2004
  10. Claude Francillon, « Un éditeur lyonnais condamné pour publicité en faveur d'œuvres révisionnistes », Le Monde, 29 mai 1999
  11. Le négationniste Jean Plantin a été condamné à 6 mois de prison ferme, lemonde.fr, 25 juin 2003

Bibliographie

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  • « Akribeïa [sic] », dans Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-06476-8), p. 21-23.

Liens externes

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